De l’énergie qui dure, qui dure !

De l’énergie qui dure, qui dure !

1 novembre 2019 0 Par Claudine

Comme nous l’enseigne l’un des principes de la permaculture, l’énergie qui entre dans notre système devrait être optimisée autant que possible avant de le quitter. Pourquoi ? Parce que vous aurez fait des efforts pour la capter, qu’elle peut vous rendre d’innombrables services si vous la laissez faire, et que cela économise considérablement les ressources. L’eau, la chaleur, la lumière, mais aussi votre édredon, vos légumes achetés au supermarché, vos chaussettes…  Tout cela est précieuse énergie !

Collecter l’énergie…

L’énergie peut venir de partout et il est important d’observer toutes ses sources. Puisqu’elle nous rend de précieux services, autant faire en sorte d’en avoir toujours assez et apprendre à la collecter aussi efficacement que possible… D’autant plus que bien des énergies sont gratuites ! On pense évidemment à l’eau, qui manque certaines années, et qu’il est pourtant facile de collecter. Si l’on reprend l’exemple de l’énergie que représentent vos chaussettes (eh oui, il s’agit bien d’une ressource, produite au prix d’une certaine masse d’énergie « grise » !), la collecte se résumera à l’achat… Mais vous pouvez choisir de sélectionner cette « énergie » en privilégiant des matériaux et des caractéristiques qui correspondent à vos besoins, afin d’optimiser ce qui entre dans votre système. Comme on l’a dit, la permaculture s’étend à tous les champs de la vie !

… La stocker…

Stocker des chaussettes est facile, il n’en est pas de même pour des légumes, de la chaleur ou de l’eau. Si cette dernière est destinée à votre jardin, elle pourra bien être un peu verte… En revanche, si vous l’utilisez pour votre douche, vous préférerez une eau claire et ne sentant pas la vase. Stocker l’énergie demande de la réflexion : comment la stocker ? avec quoi ? jusqu’à quand ? dans quel but ? Il est important de faire en sorte que la qualité de l’énergie collectée reste suffisante pour l’usage qu’on souhaite en faire, et qu’elle soit au moins aussi bonne, voir meilleure, lorsqu’elle sort du système.

… Et l’optimiser.

Faire en sorte que la qualité de l’énergie soit meilleure à sa sortie qu’à son entrée ? Oui, car le but est  de l’utiliser une, deux, trois… des milliers de fois si cela est possible, et de ne la laisser sortir qu’après l’avoir valorisée. Chaque ressource est précieuse, il faut en prendre soin : il est important que l’énergie collectée ne ressorte pas en moins bon état qu’au départ. On pense à l’eau, qui arrive chez nous par les robinets et repart aussitôt chargée de produits de toutes sortes, alors qu’il s’agit d’un élément indispensable à la vie. Une solution serait par exemple de capter l’eau de pluie, de l’utiliser à la maison (douche, lessive, vaisselle, etc.), de la filtrer sur place par un système de phyto-épuration, et enfin de l’employer au jardin (arrosage, marre). Elle ressortira ainsi après de nombreux usages, purifiée par la terre !

Tout le monde ne peut pas mettre en place un système de phyto-épuration ou de récupération d’eau de pluie. Pensons donc à vos chaussettes. Après avoir réchauffé vos pieds pendant des années, vous pouvez en premier lieu les réparer, puis les utiliser comme chiffons, les transformer en éponges tawashi, faire des bricolages et, si elles sont en matériaux naturels, même les mettre au compost (ou au vermicompost) pour être transformées en beau terreau afin de nourrir vos plantes, voir aider à produire des fruits et légumes. Ainsi, cette énergie restera dans votre système pour de nombreuses années encore !

Collecter, stocker et optimiser l’énergie est donc non seulement indispensable à l’ère où les ressources commencent à se faire rares, mais aussi faciles : il suffit d’un peu d’imagination. A vous de jouer !