Travailler avec la Nature, pas contre elle
Il n’y a pas de hiérarchie parmi les principes proposés par la permaculture… Pourtant, si je ne devais en respecter qu’un, ce serait bien celui-ci. La Nature nous nourrit, nous loge, nous éduque. Depuis notre premier cri jusqu’à notre dernier soupir, nous vivons parmi et grâce à elle. Alors, pourquoi ne pas travailler main dans la main ?
Ce que je fais est-il « contre-nature » ?
Notre société actuelle, fondée sur l’industrialisation et le consumérisme, ne nous encourage pas à aller dans le sens de la Nature, ni même à nous en préoccuper. En nous faisant croire que la possession est la clef du bonheur, qu’il en faut toujours plus pour trouver la sécurité et la paix, nous sommes poussé-es à vivre d’une façon qui ne peut être en accord avec la Nature : en cherchant à acheter sans limite, nous oublions que les ressources naturelles sont limitées. Or, tout ce que nous possédons provient de la Nature, que ce soit de près (votre t-shirt en coton) ou de loin (votre téléphone portable). La science, malgré toutes les bonnes choses qu’elle a apportées et continuera d’apporter, ne pourra jamais la remplacer… Et ceci, quoi qu’en disent les scientifiques, les dirigeants politiques ou ceux qui remettent le destin de la Terre entre les mains de la science.
Vivre est-il donc contre-nature ? Définitivement, non. Nous aussi, nous faisons partie de la Nature ! Mais nous devons nous souvenir que tout ce que nous faisons a un impact sur elle : respirer, manger, nous déplacer, nous abriter, faire des enfants… Si l’on ne souhaite plus influencer la Nature, autant devenir ermite dans une grotte. Personnellement, je préfère vivre heureuse tout en prenant soin de moi-même, de ceux que j’aime, et de la Nature. C’est beaucoup plus agréable !
Aller dans le sens de la Nature
Je considère la Nature comme mon amie… Ainsi, je me préoccupe de son bien-être dans tous mes choix et cherche à « aller dans son sens » autant que possible, tout en respectant mes besoins. En somme, je cherche à faire de mon mieux pour l’impacter le mieux possible. Le mieux possible, et pas « le moins possible » ? Oui, car comme nous l’avons dit, vivre impacte la Nature, alors autant chercher à l’impacter de façon respectueuse plutôt que de la combattre indéfiniment. Cela se traduit dans nos prises de décisions au quotidien : manger bio plutôt que conventionnel ? Acheter des vêtements en fibres naturelles plutôt que synthétiques et issues du pétrole ? Consommer local plutôt qu’exotique ? Réparer plutôt que remplacer ? Pour nous aider dans nos décisions, il suffit d’observer la Nature, car elle s’auto-perpétue à l’infini sans l’aide de quiconque et nous montre l’exemple, le chemin vers une vie durable et sereine. Ainsi, il suffit d’observer pour constater qu’il n’y a naturellement pas d’OGM ni de monocultures, la laine des moutons n’est pas faite de pétrole, les mangues ne poussent pas en Suisse, et les ressources ne sont pas infinies. Pour autant, il faut bien manger, se vêtir, s’abriter… Mais nous pouvons faire cela en conscience, en choisissant l’alternative qui nous semble la plus appropriée pour nous-mêmes et la Nature.
La Nature sait mieux que nous ce qui est bon pour elle, et nous apporte tout ce dont nous avons besoin si nous savons suivre son exemple… Alors, autant marcher main dans la main avec cette amie qui nous veut du bien !