La courge luffa, la plus naturelle des éponges

La courge luffa, la plus naturelle des éponges

12 novembre 2019 0 Par Claudine

Vous en avez peut-être utilisé, elles sont souvent vendues sous forme d’éponges pour le bain : pourtant, les éponges luffa conviennent très bien pour faire la vaisselle, durent longtemps et peuvent être compostées en fin de vie… Car elles proviennent d’une courge !

La courge qui se transforme en éponge

La courge luffa (de son doux nom latin Luffa aegyptiaca ou Luffa cylindrica) est originaire d’Inde. Un peu magique, elle convient parfaitement pour confectionner des éponges : il suffit de récolter la courge, ôter ses pépins en coupant une ouverture à sa base, la laisser sécher et retirer l’écorce jusqu’à ce qu’il ne reste que son « ossature » de fibres, puis la faire bouillir un moment pour la nettoyer complétement. Très résistant, ce réseau de fibres peut ensuite être coupé à la taille qui vous convient et servir à vous savonner sous la douche, à vous faire un peeling (au début, ces éponges sont plutôt rigides) ou… à faire la vaisselle.

Celle que j’utilise à la cuisine a bientôt 6 mois. Avec le temps, elle a certes un peu rapetissé mais remplit toujours sa fonction. Comme elle ne gratte pas autant que le côté vert des éponges synthétiques, j’utilise un tampon métallique lorsque c’est nécessaire. Tout comme une éponge standard, l’éponge luffa peut être passée à la machine à laver la vaisselle lorsqu’on a l’impression qu’elle en a besoin. En bref, elle fonctionne tout aussi bien que n’importe quelle éponge, mais elle ne provient pas de l’industrie pétrolière (les éponges standards sont composées de plastique, et même les éponges « écologiques » sont principalement constituées de plastique recyclé). Lorsqu’elle sera trop ratatinée pour bien laver ma vaisselle, je n’aurai qu’à la mettre au compost où elle se décomposera et finira peut-être par nourrir d’autres courges. Quelle belle vie !

Où en trouver ?

Si vous avez de quoi en cultiver, vous pouvez trouver des graines de courge luffa sur internet (en bio, vous en trouverez à la Ferme de Sainte-Marthe et, prochainement, chez Kokopelli). Sachez que sa culture n’est pas très facile : son cycle de croissance est très long et il semble qu’elle ait besoin de beaucoup de chaleur. Nous avons essayé cette année sans succès, mais un inconnu qui en cultive en Amazonie et en Suisse m’a dit par hasard qu’il faut les semer très tôt dans l’année (avant fin mai) pour espérer avoir quelques fruits…

Si vous voulez vous simplifier la vie, vous pouvez également en trouver dans les magasins bios, les magasins de produits et cosmétiques naturels, ou encore sur internet. Vous pouvez aussi demander au plus proche jardinier d’en cultiver pour vous, en échange de faire sa vaisselle !