Carottes lacto-fermentées « tradition »
Voici la recette de carottes lacto-fermentées que je concocte avec délice. A déguster avec plaisir tout au long de l’hiver !
Les carottes lacto-fermentées
Dans notre famille, nous consommons quantité de légumes lacto-fermentés car nous aimons beaucoup leur goût, mais c’est aussi très sain : les vitamines des légumes ainsi conservés sont préservées pendant des mois (voir même multipliées pour certaines !) et les bonnes bactéries à l’origine de la fermentation renforcent le système immunitaire tout en favorisant une flore efficace dans l’intestin. Bref, que du bonus.
Un article viendra bientôt concernant ces précieux aliments, car je suis convaincue de leurs bienfaits et me réjouis de les partager avec vous. Sachez toutefois que les légumes lacto-fermentés ont une saveur inhabituelle que vous retrouverez rarement dans les produits achetés en magasin : même les choucroutes « crues » sont presque toujours pasteurisées, ce qui change leur goût. Avant de vous faire des kilos de carottes « tradition », essayez avec un petit bocal 🙂 Et si vous n’aimez pas, continuez à essayer le temps que votre palet s’habitue, il y a de grandes chances que vous finissiez par en raffoler…
Ma recette fétiche
Les recettes possibles pour apprêter vos carottes sont infinies : laissez libre court à votre créativité ! Pour ma part, je me base souvent sur la recette ci-dessous, car nous ne nous en lassons pas. Elle est inspirée de la recette « Carottes tradition », p.52 du précieux livre de Claudia Lorenz-Ladener, « Ces ferments qui nous veulent du bien, petit manuel de lacto-fermentation », aux éditions Rouergue.
Pour remplir un bocal en verre de 1 l avec couvercle étanche, il vous faudra :
- 800 g de carottes environ : les peler, puis les couper en morceaux (avec un économe, une mandoline, une râpe, un couteau…)
- 2 oignons coupés en gros morceaux
- 1 gousse d’ail pelée et coupée en deux
- 1 feuille de laurier
- 1 ½ cuiller à café de graines de fenouil
- ½ cuiller à café de graines de moutarde
- ½ cuiller à café de sarriette séchée
- Une feuille de chou, dans l’idéal
- 6 dl de saumure environ : diluez 20 g de sel gris (sel de mer non raffiné) dans environ 6 dl d’eau tiède, que vous laissez refroidir.
Dans un grand saladier, mélangez bien tous les ingrédients sauf la saumure, puis tassez le tout dans le bocal bien propre : plus c’est tassé, mieux c’est !
Si vous avez une feuille de chou pour recouvrir le tout c’est idéal, mais pas indispensable (elle permettra d’éviter le contact des autres légumes avec l’air, évitant ainsi qu’ils s’oxydent et se colorent, et améliorera la fermentation tout en donnant un bon petit goût).
Ajoutez suffisamment de saumure pour recouvrir les légumes tout en laissant un espace d’environ 3 cm avec le haut du bocal, pour permettre la fermentation. Si vous avez déjà des légumes lacto-fermentés sous la main, c’est idéal : ajoutez 2 à 3 cuillers à soupe de leur saumure, cela fera office de levain. Refermez bien le bocal.
Laissez le mélange fermenter quelques semaines dans un endroit frais et non exposé au soleil direct. Selon votre goût, vous pourrez déguster les carottes rapidement et elles seront plutôt fermes, ou attendre plusieurs mois qu’elles aient ramolli. Petite astuce : mettez une étiquette avec la date de fabrication, cela vous permettra de savoir quels bocaux ouvrir en premier.
Jusqu’à présent, cette recette et ses variantes n’ont jamais raté. A vous de jouer !
Bonjour, Merci pour cet article bien intéressant. Avec quels autres légumes est-il possible d’utiliser cette recette?
Bonjour Claudia, cette recette fonctionne en réalité… pour presque tous les légumes. J’ai testé avec des oignons, fenouils, betteraves, et tout était très goûteux. Selon la saveur de départ des légumes, le résultat final est plus ou moins fort. Les échalotes préparées selon cette recette étaient par exemple un peu trop « épicées » pour nous et nous les mangeons au compte-goutte. Mais c’est à chacun-e de tester selon ses préférences 🙂
Merci pour votre réponse :-). Est-il possible de mélanger plusieurs légumes ensemble?
Merci pour vos conseils!
Bien sûr, et cela donne souvent des goûts inattendus. Il n’y a pas de règle : il suffit de laisser libre court à sa créativité et de voir si le résultat nous plaît 🙂 Sachez toutefois que plus la chaire d’un légume est dure (comme les carottes et betteraves), plus il prendra du temps à se lacto-fermenter « en profondeur » et à ramollir. Si on mélange des légumes dont la texture fraiche est très différente (betteraves et choux par exemple), il vaut mieux couper les légumes durs en petits morceaux avec un râpe ou un économe, afin que la texture lacto-fermentée des légumes durs et mous soit à peu près pareille au moment de les déguster.