
Créer un système qui se régénère à l’infini ? C’est possible, nous apprend la Nature.
L’un des principes de la permaculture nous apprend qu’il est préférable de créer des systèmes régénératifs plutôt que dégénératifs. Pourquoi ? Parce qu’un système dégénératif est voué à disparaître, puis à être remplacé… Impliquant l’utilisation de nouvelles et précieuses ressources. En revanche, un système régénératif s’auto-perpétue avec très peu ou pas d’apports supplémentaires d’énergie, théoriquement jusqu’à l’infini. Tout ça fait envie, vous ne trouvez pas ?
La Nature : le meilleur des exemples
Il est aisé de trouver des exemples dans la Nature, puisque celle-ci est bien faite : lorsqu’elle est « livrée à elle-même », elle s’auto-perpétue à l’infini en produisant une quantité incroyable de ressources (pensez à la forêt, qui n’a besoin de rien ni personne pour perdurer, et ceci depuis des temps immémoriaux). L’agriculture intensive est donc un parfait exemple de système dégénératif. A l’inverse, une forêt-jardin garnie de vivaces, une haie vivrière ou encore une culture de menthe autour d’une marre « sauvage » sont des systèmes régénératifs, car ils ne nécessitent que très peu d’entretien pour produire des récoltes et se perpétuer. Pour qu’un système soit régénératif, il faut donc qu’il soit vivant et que les ressources nécessaires à son fonctionnement proviennent en grande partie du système lui-même.
Et à la maison ?
Vous qui n’avez peut-être pas de jardin, j’ai cherché un exemple de système régénératif pouvant s’appliquer à la maison. La culture du gingembre, bien sûr ! (Pour voir l’article à ce propos, c’est par ici) J’aime beaucoup ce rhizome très aromatique, mais du gingembre acheté en magasin aura nécessité énormément d’énergie pour me parvenir et, une fois consommé, je devrai en acheter à nouveau… Voici un système parfaitement dégénératif. En revanche, je peux planter du gingembre dans un pot à l’intérieur de mon appartement, récolter au bout de quelques mois les rhizomes produits, en conserver quelques-uns pour recommencer une production, et ainsi de suite. Je peux même utiliser les feuilles séchées pour alimenter mon vermicompost et employer le terreau créé pour nourrir la terre de ma petite culture de gingembre, ou encore utiliser l’eau de rinçage de ma vaisselle pour l’arroser. Ainsi, seul le gingembre et le matériel de départ seront venus de l’extérieur et, au prix de très peu d’efforts et d’énergie, le système se régénérera à l’infini. Ça, c’est de la permanence !
Bravo Claudine pour ton blog! Dis moi saurais tu où se procurer un vermicompost?
Cécile
Merci Cécile pour ces encouragements 🙂 J’ai trouvé mon vermicompost (ou lombricompost) d’occase, cela vaut la peine d’aller jeter un oeil sur les sites de deuxième main. On peut aussi en fabriquer soi-même à condition d’être un peu bricoleur-euse. Les modèles neufs sont assez chers, mais à mon avis (c’est comme tout), il vaut mieux les prendre assez solides et un peu plus chers, que bon marché et fragiles. Le site suisse http://www.lombritonus.ch en propose ainsi que, par exemple, le site français http://www.verslaterre.com. Il en existe de nombreux modèles différents, à toi de trouver celui qui te convient, comme les chaussures ou les pinceaux 🙂 Un article viendra bientôt à propos du vermicompost, car cela fait bientôt deux ans que nous avons des vers de compagnie, pour notre plus grand bonheur !