Co-création avec les esprits de la Nature : l’exemple de Findhorn
Lorsqu’on entre dans le domaine du jardinage « subtile », les jardins de Findhorn font figure d’exemple… Trois amis y ont en effet créé un lien particulier avec les esprits de la Nature, ce qui leur a permis de cultiver d’énormes et beaux légumes sur un sol infertile, à l’étonnement de tous (agronomes compris) !
Une belle rencontre
Lorsqu’en 1962 Peter Caddy, Eileen Caddy et leur amie Dorothy Maclean s’établissent à Findhorn, il s’agit d’un bout de camping sur une terre quasiment stérile au bord de la mer dans le nord écossais. Suivant l’appel de leur coeur et des esprits de la Nature, ils partent vivre dans ce lieu incongru après que Peter, gérant d’hôtel de luxe, ait volontairement quitté son emploi…
Ainsi commence l’histoire des jardins de Findhorn. On croirait à une lubie des trois amis, qui n’ont d’ailleurs pas manqué de provoquer l’incrédulité au fil de leur aventure. Car Eileen et Dorothy, ayant la capacité de recevoir des messages et de communiquer avec les esprits de la Nature (appelons-les ainsi), transmettent leurs instructions à Peter, l’homme de terrain. Fort de sa foi inébranlable en ces messages, convaincu qu’il s’agit de ce qu’il faut faire, celui-ci commence à cultiver leur lopin de terre (on parle toujours du même camping) en suivant exactement les recommandations reçues. D’un sol presque infertile fait de cailloux et de graviers, les trois amis finissent par faire pousser des légumes, fruits et fleurs énormes, magnifiques et sains, si bien que certains agronomes incrédules procèdent à des analyses… Pour constater que la composition du sol à elle seule n’explique en rien ce phénomène. Alors, comment l’expliquer ?
A en croire l’ouvrage « biographique » des jardins de Findhorn, il s’agit simplement d’une rencontre attendue entre les esprits de la Nature et l’humanité. Attendue ? Oui, car il semblerait que les esprits, constatant la séparation entre l’humain et le reste du vivant, se languissaient de trouver des interlocuteurs avec qui recréer le lien. Une fois ce lien rétabli grâce aux capacités extra-sensorielles d’Eileen et Dorothy, il ne manquait plus qu’à donner envie à d’autres humains de suivre le même chemin vers une unité du vivant. C’est pourquoi, selon nos trois amis, les esprits ont tout fait pour leur permettre de donner un exemple « choc » susceptible d’attirer l’attention : en leur fournissant toutes les indications ainsi que les outils énergétiques nécessaires, par exemple, à la création de légumes gigantesques ou à la culture d’arbres sur des sols totalement stériles, l’objectif était de démontrer que la co-création entre humains et esprits de la Nature est possible et bénéfique pour tous-tes. Aujourd’hui, la Findhorn Foundation est une communauté se consacrant à la spiritualité, à l’unité et à l’harmonie.
Vrai ou pas vrai ?
Vous qui lisez cet article pensez peut-être qu’il s’agit d’une douce lubie et que les légumes géants en question sont une affaire de chance. Et si, au-delà de l’aspect spirituel, le fond du message valait quoi qu’il en soit la peine d’être entendu ? Personnellement, je crois intimement que le reste du vivant perçoit et est, de fait, capable de communiquer. Vraisemblablement sur d’autres plans que le plan auditif, puisque les légumes et autres poules ne parlent pas notre langue, voir ne parlent pas du tout ! Soit. Mais si nous déployions un peu nos « antennes » et faisions un peu plus confiance à notre intuition, il se pourrait bien que cette intuition vienne de quelque part, et que ce quelque part soit… les légumes et les poules eux-mêmes. Cela semble fou. Pourtant, on constate petit à petit que les plantes ont une intelligence encore insoupçonnée relevant quasi de la télépathie (à ce sujet, cet article vous intéressera peut-être). Se pourrait-il alors qu’elles cherchent à communiquer avec nous ?
Eileen, Dorothy et Peter ont pu, selon eux, communiquer avec des esprits qu’ils ont nommés « devas » : en quelque sorte des personnifications invisibles de manifestations bien physiques, telles que le deva du pois de senteur ou encore le deva du paysage (« l’ange du paysage », comme ils le nomment). Ces termes peuvent faire peur ou interloquer, mais regardons un peu plus loin… En somme qu’on les appelle esprits, devas ou pragmatiquement pois de senteur, il s’agit tout simplement de créer un lien entre les humains et le reste des êtres vivants pour créer un monde d’abondance, de paix, de respect et de liens.
Cela paraître probablement un peu utopique, mais pourquoi ne pas tendre de tous nos êtres vers la paix et le lien ? Alors déployons un peu nos antennes et oeuvrons, main dans la main avec les carottes, poules et pois de senteur, à ce monde qui pourrait bien exister si seulement on y mettait un peu du nôtre. On risque de ne pas tout comprendre au début, mais la langue de l’invisible s’apprend comme toute autre langue… On appelle cela de la co-création, et moi je trouve cela très beau 🙂
Alors, comment faire ?
Il n’y a pas de recette magique pour apprendre à communiquer avec les esprits de la nature ou cultiver des légumes incroyables. L’ouvrage des trois amis et de leurs co-auteurs donne des pistes et si le sujet vous intéresse, je vous en recommande vivement la lecture. Mais, dans le fond, il s’agit de faire confiance au vivant, se faire confiance à soi-même et se lancer sans se mettre de barrière. Car si les carottes ont envie de communiquer avec vous, il se pourrait bien que vous soyez le premier obstacle qui vous en empêche…
Merci pour cette piqure de rappel Claudine!
Ici, je me suis laissée guider par l’approche de Machaelle Small Right et les jardins de Perelandra. Les devas de mon jardin, qui m’ont guidé pour le dessin de mon jardin, m’ont « fait » dessiner un lemniscate: Le signe de l’infini et accessoirement aussi utilisé par la danse des abeilles. Cette connection avec le vivant est tellement riche à qui sait s’y ouvrir!
Avec plaisir Elodie ! C’est drôle, tu es la troisième personne en trois jours à me parler du livre de M.S. Wright, et il se trouve qu’on me l’a prêté… C’est la prochaine lecture 🙂