Choisir son terreau à semis
Le printemps approche à grands pas et vous prévoyez peut-être de réaliser vos semis. Voici quelques conseils pour le choix du terreau ! Et pour tout le reste, rendez-vous à notre atelier pratique « Apprendre à faire ses plantons » 🙂
C’est quoi, un bon terreau à semis ?
Une jeune plante a besoin d’un terreau léger et drainant : ceci permettra aux graines de « lever » plus facilement et d’éviter une stagnation d’eau qui causerait l’étouffement des racines et le développement de moisissures.
Mais où en trouver ? Deux possibilités s’offrent à vous :
- Réaliser vous-mêmes un terreau comprenant du compost mûr de jardin, de fumier ou de feuilles, tamisé puis mélangé à un peu de sable ou de bonne terre de jardin. Petite astuce : pour récupérer de la terre de jardin sans vous fatiguer à la tamiser, il suffit de prélever de la terre de taupinières, vos amies les taupes ayant fait tout le travail pour vous ! (voir également ci-dessous « Quel compost utiliser ? »)
- Acheter du terreau à semis. (voir ci-dessous « Quel terreau utiliser ? »)
Quel compost utiliser ?
Pour réaliser vos semis, le compost utilisé doit être (suffisamment mais pas trop) riche pour bien alimenter toute cette jeunesse végétale, sans pour autant l’agresser. Lorsqu’un compost est suffisamment décomposé pour éviter tout problème, on dit qu’il est « mûr » : sa texture est grumeleuse, noire, il n’y a plus de morceaux dedans car les micro et macro-organismes du sol l’ont bien digéré… C’est un bel amas de cacas de vers-de-terre qui sent bon la terre de forêt !
Si le compost n’est pas suffisamment mûr ou s’il a mal été réalisé, il peut contenir des composés toxiques pour les plantes, d’autant plus nocifs pour des petites plantules. Pour savoir si votre compost est adapté, le test du cresson est idéal pour autant que vous ayez du temps à y consacrer. Vous trouverez ici une marche à suivre proposée par le FiBL (Institut de recherche de l’agriculture biologique).
Quel terreau utiliser ?
Si vous choisissez d’acheter votre terreau à semis, je vous encourage à chercher chez vos producteurs locaux des alternatives aux terreaux du commerce, car leurs composts sont souvent de meilleure qualité. Dans tous les cas, faites attention à la présence de graines de mauvaises herbes qui pourraient germer dans le terreau, car désherber les semis est un calvaire : reconnaître vos petites plantules au stade cotylédons dans une minie-jungle, bonne chance !
C’est pourquoi l’utilisation d’un terreau ‘’stérilisé’’ à la chaleur est le plus simple. Cette stérilisation peut s’être produite naturellement lors du processus de compostage, notamment si les volumes sont grands. Si tel n’est pas le cas, les terreau stérilisés l’auront été dans des fours prévus à cet effet. Le résultat est le même : le pouvoir germinatif des graines qu’il contenait aura été annulé par la chaleur.
Où acheter du terreau à semis ?
L’utilisation du terreau de la compostière communale, certes stérilisé naturellement, s’est pourtant révélée peu concluante ; probablement car ce genre de compost est rarement assez mûr et les vers de terre (créateurs d’humus et de terre) sont absents du processus de compostage.
Nous préférons donc acheter du terreau auprès de pépinières locales, qui en produisent généralement pour leur propre usage. Nous affectionnons particulièrement l’Atelier Jardin de la Fondation Les Perce-Neige, aux Hauts-Geneveys : l’occasion d’obtenir un excellent terreau bio tout en soutenant une association locale.
En Suisse, Ricoter propose également un terreau bio pour semis que l’on trouve généralement en jardineries.
Bonnes plantations printanières 🙂
Super article,
Je cherchais comment faire mon propre terreau, sachant que ma terre est bien sablonneuse et trouver une technique pour empêcher les graines indésirables de germer. J’ai tenté un p’tit coup de chalumeau sur la surface. Ca a l’air de fonctionner.
Merci pour cet article!
Merci Elodie pour ton commentaire ! Le chalumeau peut être une astuce en effet, certains maraîchers utilisent des « chalumeaux roulants » pour détruire les jeunes pousses de mauvaises herbes. Le tout, c’est de savoir exactement quand utiliser le chalumeau pour tuer les mauvaises herbes (qui généralement germent quelques jours avant les graines semées), sans pour autant tuer les graines semées. Pour cela, ils font des sortes de plateaux-tests : un dans lequel ils sèment quelques graines de la culture désirée, et un autre dans lequel ils sèment un autre type de graines dont il savent qu’elles germent seulement quelques jours avant celles de la culture désirée. Cela demande de bien connaître les temps de germination, mais sur de grandes échelles ça peut valoir la peine 🙂
Sinon, pour stériliser du terreau à la maison, il y a toujours la méthode du four, pour cuire sa terre et détruire les graines d’adventices. Mais cela ne fonctionne que pour des petites quantités.